Conseils aux débutants, « Ne pas en faire trop. Cinquante coups de poing par jour son suffisants.
Pratiquez progressivement, pour endurcir tout d'abord la peau qui recouvre les articulations...Si la douleur est trop intense, il faut entourer le makiwara d'une éponge ou de la mousse pour adoucir le contact... »
... "Au début, la peau au se déchire. Il faut impérativement arrêter.
Bien désinfecter la plaie et attendre qu'elle soit complètement guérie...
...Une fois la peau endurcie, la frappe au makiwara n'occasionnera plus de douleur...
Mais il peut arriver que des ampoules apparaissent. Il faut dès lors arrêter, jusqu'à la guérison complète.
...Une fois les kento (callosités) apparus, ils protègeront de la douleur, alors, on put frapper de toutes ses forces le makiwara comme si on était face à un adversaire.
Il faut travailler deux à trois fois plus avec le poing le plus faible... ».
Extrait du livre « karaté-do okinawa goju ryu » de Morio Higeaonna
Aujourd'hui le makiwara n'est plus présent que parmi une poignée d’irréductibles, qui se veulent fidèles à la voie classique du karaté japonais.
Il faut souligner que le travail de fortification dont fait partie la frappe au makiwara est encore une partie très importante dans entraînement à Okinawa, et est très différent dans ses principes et dans son esprit, de celui du Japon mieux implanté en occident.
Le karaté est un art d'origine chinois en, personne ne le conteste plus aujourd'hui malgré que les japonais ont voulus détruire toutes les origines, . Il s'est implanté à Okinawa, même si ce sont les japonais qui l'ont popularisé dans le monde, et c'est ce qui explique que le karaté d'okinawa (okinawa te) soit resté très fidèle, aussi bien sur le plan technique que dans les méthodes d'entraînement, à son esprit originel. Les karatéka d'Okinawa considèrent le karaté comme un art de self défense. En cas d’agression, le combat réel est un combat à distance très courte. On doit être capable de riposter, à partir d'une posture solide, et d'une technique puissante, dans le but de neutraliser son adversaire.Dans une telle situation, il n’est pas exclu que l'on soit touché par son agresseur, mais il faut cependant pouvoir générer une puissance maximale pour le vaincre.
Ceci signifie d’abords qu'il faut fortifier son corps pour encaisser un coup, mais aussi développer, par des entraînement spécifiques, chaque partie de son corps pour en faire une arme naturelle.
Tel est l'esprit de l'enseignement que doit recevoir tout karatéka.
Parmi tous les exercices de renforcement, c'est celui au makiwara qui est la plus populaire, au point que Maître Morio Higaonna a pu affirmer qu'elle est l'exercice fondamental du karaté.
Elle permet de développer au maximum la puissance dans une attaque.
Quoique l'on puisse penser, dans un art de combat, celui qui détient l'arme physique ou mentale la plus forte a de plus grandes chances de survivre. Posséder un corps endurant et des techniques puissantes étaient des facteurs qui augmentaient les chances de na pas mourir lors d'une agression.
C'est pourquoi les pratiquants cherchaient à développer leur confiance en eux-mêmes, en se forgeant en esprit fort et un corps d'acier. Extrait d'arts martiaux magazine N°27
Le makiwara est un poteau en bois planté ou fixé contre un mur et l'endroit ou l'on frappe est réalisé par des tresses de paille de riz. Aujourd'hui cette paille de riz est remplacé par des matériaux modernes, plaques en feutre ou mousse
Le poteaux en Chine étaient eux recouverts de peaux de chiens.