Pour mieux comprendre cette école, il nous faut revenir à l’histoire du Japon féodal et à celle du développement des arts de combats de cette époque.
Le japon du moyen âge est déchiré depuis plusieurs siècles par des guerres intestines entre de nombreux clans dirigés par des seigneurs féodaux souhaitant asseoir leur hégémonie sur le pays. Il faudra attendre le début du 17ème siècle avec la prise du pouvoir par le Clan Tokugawa pour qu’une ère de paix se dessine enfin.
Le clan Takeda fait partie de ces nombreuses familles prestigieuses qui ont été actrices de cette période agitée et qui ont vu arriver leur propre déclin à la fin du 16ème siècle.
Il faut savoir qu’à cette époque le Bushi (littéralement : l’homme de guerre) est prédisposé au combat pour les champs de batailles. La plupart d’entre eux étaient des fantassins à pieds, équipés de Yari (longues lances destinées principalement à stopper la cavalerie) ; seuls les plus aisés possédaient des chevaux et un équipement de qualité.
La noblesse guerrière de l’époque était principalement formée par des maîtres d’armes qui avaient souvent fait leurs preuves sur le terrain et les techniques transmises étaient souvent éprouvées lors des combats. Les principales armes de ces familles étaient l’arc et le sabre. Mais tout comme en Europe, l’apparition des armes à feu a rapidement changé l’ordre des choses. La classe guerrière formée et entraînée à la technique et à la stratégie militaire depuis les temps féodaux se retrouvera obligée de laisser sa place à une armée moderne plus efficace constituée de gens du peuple.
Les techniques guerrières ne visent plus à détruire l’autre, mais à l’amélioration de soi dans toutes ses dimensions.
Les techniques guerrières ne visent plus à détruire l’autre, mais à l’amélioration de soi dans toutes ses dimensions.
L’ère Edo (Pax Tokugawa) et les périodes qui vont suivre vont faire évoluer les arts de combats dans une toute autre voie.
Sous l’influence de Takuan Soho, un moine bouddhiste Zen (Chan*), et de la famille Tokugawa, les arts de combat évoluent.
Ils prennent une dimension plus philosophique visant à l’amélioration de ses qualités personnelles.
La notion de Do (Tao*) et de chemin de vie prend le pas sur l’art de la guerre Bugei.
For SIFU MAG, Philippe Boutelet, Okuden Shihan Takeda Budo ISTB Responsable France de la Takeda Ryu Kobilza Ha, 6th Dan FEKAMT Sites : takeda-budo.fr